L’entretien prénatal précoce, un sujet d’actualité.

L’EPP se place au cœur de l’actualité puisque la commission d’experts des « 1000 1ers jours » qui a rendu ses conclusions le 8 septembre 2020 en a recommandé la généralisation.

Les experts estiment en effet que cet entretien réalisé dès le 4ème mois de grossesse joue un grand rôle dans la prévention des troubles de la relation parents- enfants et de la dépression du post -partum.

Il ne concernepourtant aujourd’hui que 28% des grossesses.

Cet entretien proposé dans le plan de périnatalité 2005-2007 et instauré par la loi sur la protection de l’enfance de mars 2007 est obligatoire depuis mai 2020 et doit être proposé à toutes les femmes enceintes. De préférence réalisé au 4ème mois il peut avoir lieu tout au long de la grossesse.

Inscrit dans le calendrier de suivi de grossesse il ne se substitue pas aux consultations mensuelles.

Cet entretien est le plus souvent réalisé par une sage-femme libérale.

Alors ? Pourquoi prendre rendez-vous ?

L’EPP est un moment d’échanges permettant aux couples d’exprimer leurs peurs, leurs besoins et d’obtenir des réponses à leurs interrogations pour l’accueil de leur enfant.

Propice à l’élaboration d’une prise en charge globale de la femme enceinte, il est également l’occasion pour le professionnel de santé de repérer les éventuels points de vulnérabilité.Il permet ainsi d’orienter les couples vers les différents acteurs des réseaux depérinatalité pour une prise en charge optimale et adaptée.

C’est aussi le moment de parler projet de naissance, cours de préparation à la naissance et à la parentalité et accompagnement de la sortie de maternité.

Ce n’est pas un interrogatoire,chacun est libre de parler à sa guise et d’aborder les sujets qui lui tiennent à cœur. La femme enceinte peut d’ailleurs venir seule ou accompagnée de son conjoint.

A l’issue de l’entretien une fiche de synthèse est remise à la femme enceinte. L’entretien est confidentiel et aucune information ne peut être transmise à d’autres professionnels de santé sans l’accord de la patiente.

D’une durée de 45 minutes, il est pris en charge à 100% par la sécurité sociale dès la déclaration de grossesse.